L'edito du weekend : 2025, l’année où les hommes ont (enfin) passé la bague au doigt de leur style

LE RDV DES DÉCIDEURS DU LUXE

On y est enfin. Ce que l’on regardait hier comme une excentricité de rappeur ou une coquetterie de créateur est devenu un vrai marché, un vrai geste, une vraie culture : la joaillerie masculine a pris son envol. En 2025, le bijou pour homme n’est plus un supplément d’âme, c’est une déclaration d’identité, de goût, de modernité.

1. Le masculin réinventé, à coups d’or et d’argent

Porter un bijou aujourd’hui, c’est autant affirmer sa personnalité que choisir un parfum. Les nouvelles masculinités affirmées, sensibles, fluides ou ultra-structurées s’expriment par l’objet. Colliers de perles, bagues sculptées, bracelets en or texturé : tout est devenu possible, car tout est devenu lisible. Le bijou, longtemps cantonné à la montre statutaire ou à la chevalière familiale, s’émancipe et s’expose. Et les maisons suivent. Cartier, Boucheron ou Tiffany ne créent plus "pour les femmes", mais pour les attitudes.

2. Chalamet & Co : les égéries d’un nouveau langage

Impossible de parler de joaillerie masculine sans évoquer le rôle décisif de figures générationnelles comme Timothée Chalamet. Égérie libre, ambassadeur et cocréateur de bijoux sur-mesure pour Cartier, il incarne ce mix unique de vulnérabilité, d’élégance et d’ambition stylée qui parle à la Gen Z. À travers lui  et d’autres comme A$AP Rocky ou Jimin de BTS, le bijou devient outil de narration, prolongement esthétique d’un rôle sur le red carpet. Une masculinité qui orne sans s’excuser.

3. Une révolution Z douce, mais irréversible

Au-delà de l’esthétique, c’est une nouvelle grammaire qui s’installe. Moins genrée, plus culturelle, en phase avec une jeunesse qui valorise l’expression personnelle bien plus que les normes établies. Ce qui émerge, c’est une joaillerie connectée à son époque, capable de parler de transmission, d’artisanat, de mémoire sans exclure, ni caricaturer. Le bijou masculin devient le terrain de jeu d’un luxe en mutation, entre discrétion, narration et désir de différence.

 Dans une époque de Luxe Fatigue généralisée, l’éveil des hommes Z aux passions joaillières est une excellente nouvelle. Cela tombe bien : on en manquait.