Exclusif : Interview de Stanislas DE QUERCIZE - Auteur et Conférencier
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Le rendez-vous des décideurs du luxe
Exclusif : Interview de Stanislas DE QUERCIZE - Auteur et Conférencier
2025-06-05 15:32:00
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2025-06-05 15:35:47
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Marion Hirsch
Le rendez-vous des décideurs du luxe LE RDV DES DÉCIDEURS DU LUXEL'INTERVIEW DE LA SEMAINE  C’est dans son QG parisien, au cœur de l’espace We Are, rue du Faubourg Saint-Honoré, que Stanislas de Quercize nous reçoit. Ancien CEO de Cartier puis de Van Cleef & Arpels au sein du groupe Richemont, il fait aujourd’hui partie des grandes voix du luxe, respecté pour sa vision, son exigence et sa capacité à transmettre avec générosité. Entrepreneur dans l’âme, voyageur inspiré, stratège d’un luxe de toujours, il siège désormais au board de plusieurs solutions luxe-tech, œuvrant pour un luxe plus responsable, circulaire, un luxe qui se répare, se recycle, se transmet. À l’occasion de la parution de son ouvrageEmparadiser la vie, il partage avec nous une réflexion rare sur ce que le luxe peut (re)devenir : un pont entre business, sens et spiritualité. Un entretien à lire à double lecture : celle du dirigeant aguerri, et celle de l’homme en quête d’essentiel.  Votre livre s’intitule Emparadiser la vie. Un mot à la fois poétique et intrigant. Que signifie-t-il pour vous, et en quoi peut-il devenir une véritable philosophie, y compris dans le monde professionnel ?Emparadiser, c’est faire entrer la vie — personnelle comme professionnelle — dans un état de plénitude active, un bien-être profond, comparable à celui du paradis. Ce n’est pas une utopie, mais une invitation à transformer positivement notre manière de vivre, de collaborer, de diriger. Cela commence par soi, s’étend à la famille, puis à l’entreprise et à la société. C’est une posture d’engagement joyeux, une recherche du bonheur vrai, aligné avec l’action et le sens. Avec ce livre, je partage mon expérience, mais aussi celle de 130 leaders du monde du luxe et avec 7 grands témoins parmi lesquels Bénédicte Epinay du Comité Colbert, Marianne Alamelou Michaille de la maison Chaumet ou encore Raphaël Masvigner ou Maxime Delavallée plutôt dans les domaines de l’innovation durable, de l’économie circulaire ou du développement sociétal pour son approche de la transmission — des personnalités qui incarnent un luxe en mutation : un luxe qui recycle, qui répare, qui se réinvente. Parce qu’au fond, emparadiser, c’est aussi repenser notre impact, nos priorités, notre leadership.  Votre parcours est celui d’un leader dans le luxe. Quels liens faites-vous entre l’univers du luxe et cette démarche d’élévation humaine ?Le luxe, c’est ce qui est extraordinaire et authentique. C’est une quête de beauté, d’excellence, de transmission. Il touche à l’intemporel, à l’essentiel… et donc à la fraternité. Emparadiser, c’est aussi cela : sublimer le présent, révéler le beau en chacun. J’aime dire que les grands créateurs sont des artistes du bonheur : ils offrent du sens, de l’émotion, du lien. L’élévation est au cœur de cette dynamique, ce que l’on nomme aujourd’hui la désirabilité. Au fil de ma carrière, j’ai vu l’évolution des marques : du design à la manufacture, du wholesale vers le retail omnicanal, et désormais vers ce que j’appelle le "Re-retail", c’est-à-dire l’organisation encore émergente de la seconde main. Le futur est fantastique lorsqu’il est porté par la transmission.   Dans le livre, vous insistez sur l’idée d’apprentissage permanent. En quoi cela emparadise-t-il notre existence ?Se développer sans cesse, c’est honorer le cadeau de la vie. Chaque rencontre, chaque projet, chaque difficulté est une opportunité d’évolution. J’aime cette sagesse d’un proverbe chinois : "Quand tu arrives au sommet de la montagne, continue de grimper". Apprendre, c’est aimer le monde, et vouloir y contribuer toujours mieux. Dans le secteur du luxe, je crois profondément à deux leviers majeurs de transformation : les écoles de formation et les réseaux d’alumni. Ces deux dimensions incarnent l’investissement dans l’humain. Et c’est là, à mon sens, que les marques de luxe devraient porter davantage d’attention et d’efforts.  Vous évoquez aussi l’importance de la création. Quel serait votre conseil aux dirigeants ou créateurs de marques ?Créer, c’est aimer. Ne cessez jamais d’inventer, mais faites-le toujours avec cœur, en restant fidèles à votre ADN. Ce que j’ai appris au fil de mon parcours – chez Montblanc, Dunhill, Cartier, Van Cleef & Arpels ou encore au sein du groupe Richemont – c’est que la vraie puissance d’une maison repose sur trois piliers : le "what", le "how" et le "where", auxquels les équipes des marques doivent coupler un puissant "why", avec l’idée de se surpasser. Ce que vous faites, faites-le avec exigence, avec ce souci d’"over-deliver" — quitte à promettre moins, mais à surprendre davantage. Et surtout, profitez de chaque création pour raconter vos origines, vos valeurs, votre raison d’être. C’est cette harmonie entre le fond et la forme qui donne naissance à des maisons durables, cohérentes et rayonnantes. Nous avions réussi à incarner cela chez Van Cleef & Arpels, notamment à travers le musée de la maison et les expositions, portées par une maxime que j’affectionne : "Plus qu’hier, moins que demain".  LIRE LA SUITE

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