Exclusif : Interview de Régis KARAKOZIAN - Directeur commercial et technique de KDDI France
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Exclusif : Interview de Régis KARAKOZIAN - Directeur commercial et technique de KDDI France
2025-09-04 15:03:00
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2025-09-04 15:05:47
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Marion Hirsch
LE RDV DES DÉCIDEURS DU LUXEL'INTERVIEW DE LA SEMAINE  Face à la recrudescence des cyberattaques visant les maisons de luxe, la cybersécurité et la continuité de service s’imposent comme de nouveaux standards d’excellence. Régis Karakozian, Directeur commercial & technique de KDDI France, spécialiste des solutions de cloud privé, décrypte les stratégies pour protéger l’image et la performance des marques, en Asie comme en Europe. Comment les enjeux de cybersécurité et de continuité de service deviennent-ils des facteurs clés de différenciation pour les maisons de luxe opérant en Asie et en Europe ?Dans un univers où l’excellence est la norme, la cybersécurité devient une affaire d’image. Une fuite de données VIP, une attaque par ransomware ou une compromission de propriété intellectuelle peuvent entacher durablement la réputation d’une maison. En Asie comme en Europe, les clients attendent discrétion, confiance… et confidentialité absolue. Les impacts dépassent le seul champ numérique : campagnes détournées, e-commerce paralysé, … sont autant de risques qui poussent les marques à adopter des stratégies de cybersécurité sur-mesure, alignées avec leur métier, leur empreinte internationale et leur exigence de prestige. Mais au-delà de la sécurité, c’est la continuité de service qui incarne le nouveau standard d’exigence. Dans le luxe, aucune interruption n’est acceptable. Une boutique connectée en panne ou une plateforme CRM inaccessible peut non seulement générer des pertes directes, mais aussi altérer l’image d’excellence que la marque s’efforce de maintenir. Cette exigence est particulièrement forte en Asie, où le digital joue un rôle central dans le parcours d’achat. Dans ce contexte, assurer une disponibilité continue, même en cas de crise, devient essentiel. Les maisons qui investissent dans des solutions de reprise d’activité, une redondance des données (duplication des données clés sur plusieurs supports ou emplacements) et un hébergement réparti entre l’Europe et l’Asie garantissent leur accessibilité permanente. Leur infrastructure IT reflète leur prestige : multi-cloud, stockage chiffré, accès sécurisés… autant de choix qui renforcent leur résilience, affirment leur leadership technologique et assurent leur conformité aux réglementations locales, du RGPD à la loi chinoise sur la cybersécurité.  Alors que la consommation énergétique des datacenters pourrait tripler d’ici 2035, quelles stratégies crédibles le secteur du luxe peut-il adopter pour conjuguer excellence technologique et réduction de l’empreinte carbone ?Alors que la consommation énergétique des datacenters pourrait tripler d’ici 2035, le secteur du luxe est confronté à un défi majeur : conjuguer sa transformation digitale (fondée sur l’e-commerce, les expériences immersives, la personnalisation ou les supply chains connectées) avec une exigence croissante de frugalité numérique. Face à des clientèles jeunes et engagées, sensibles à l’impact écologique des marques, il ne s’agit plus de choisir entre performance technologique et exemplarité environnementale, mais de les faire coexister intelligemment. Cela passe par des choix concrets : s’appuyer sur des partenaires cloud alimentés en énergie renouvelable, sélectionner des datacenters certifiés ISO 50001, privilégier des architectures flexibles qui évitent le surdimensionnement, et intégrer le "green by design" dès la conception des services. Prolonger la durée de vie des équipements, notamment en affectant du matériel reconditionné à des environnements de test, permet également de réduire l’empreinte carbone sans altérer la qualité. Enfin, mesurer, tracer et valoriser les efforts à travers des bilans carbone IT ou des indicateurs GreenOps donne de la crédibilité à cette démarche et alimente un récit de marque cohérent. Dans cet équilibre à trouver entre excellence et responsabilité, le luxe a tous les atouts pour être à la hauteur : la sobriété technologique n’est pas un renoncement, mais une nouvelle expression de l’exigence.  Le recours à des infrastructures cloud multi-sites, notamment en Chine et au Japon, est-il devenu incontournable pour assurer une expérience client sans couture, et comment les marques concilient-elles cette performance avec la protection de la confidentialité des données ?Dans un monde où l'expérience client ne connaît plus de frontières, le recours à des infrastructures cloud multi-sites, en particulier en Chine et au Japon, devient un levier stratégique majeur pour les marques de luxe. Ces marchés, essentiels pour le secteur, imposent des exigences élevées en matière de réactivité, de disponibilité et de personnalisation des services numériques. S'appuyer sur des infrastructures locales permet non seulement de réduire la latence - donc d'améliorer significativement l'expérience utilisateur - mais aussi de se conformer aux réglementations spécifiques à chaque pays, comme la PIPL en Chine ou la loi sur la protection des informations personnelles au Japon. Pour concilier performance et confidentialité des données, les marques adoptent des architectures hybrides ou multi-cloud, combinant des ressources locales et internationales. Elles travaillent également avec des partenaires technologiques capables de leur offrir un contrôle strict sur la localisation et le traitement des données, tout en garantissant une haute disponibilité. La clé réside dans une gouvernance claire de la donnée : chiffrement, segmentation, supervision, et conformité juridique deviennent des standards incontournables pour préserver la confiance des clients.  LIRE LA SUITE SAVE THE DATE
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