Exclusif : Interview de Pierre HERME : chef pâtissier chocolatier....
Le rendez-vous des décideurs du luxe
Exclusif : Interview de Pierre HERME : chef pâtissier chocolatier....
2025-11-26 15:14:00
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2025-11-26 15:16:08
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Marion Hirsch
Le rendez-vous des décideurs du luxe LE RDV DES DÉCIDEURS DU LUXEL'INTERVIEW DE LA SEMAINE  Entre créativité culinaire et expansion maîtrisée, la maison Pierre Hermé Paris poursuit sa conquête des marchés internationaux. Après Singapour et Dubaï, la marque de haute pâtisserie française annonce renforcer sa présence sur les zones clés du luxe mondial - Asie, Moyen-Orient et Europe centrale - tout en cultivant une expérience client immersive. Rencontre croisée avec le pâtissier Pierre Hermé et Éric Vincent, Directeur général de la maison. La Maison Pierre Hermé Paris poursuit une expansion ambitieuse. Quelle est votre feuille de route pour ce développement mondial, et quels marchés représentent aujourd’hui les plus forts potentiels ?Eric VINCENT : J’ai rejoint la maison Pierre Hermé Paris il y a quatre ans, avec la volonté d’accélérer le développement international. Mon parcours m’a conduit chez Ladurée, Alain Ducasse ou encore la Maison Fauchon, des références de la gastronomie française, profondément tournées vers l’international. Chez Pierre Hermé Paris, notre business model repose sur deux piliers : d’un côté, la franchise, via des flagships qui incarnent l’expérience Pierre Hermé Paris à 360° ; de l’autre, notre présence dans les grands hôtels de luxe, où nous signons les créations pâtissières de l’établissement. La Mamounia, à Marrakech, illustre parfaitement ce second modèle. Géographiquement, nous avons défini quatre zones prioritaires d’implantation : l’Europe, l’Europe centrale, le Moyen-Orient et l’Asie. Nous avons choisi ces points géographiques car ils concentrent aujourd’hui les plus fortes dynamiques de croissance. En effet, le Moyen-Orient connaît une appétence naturelle pour les marques haut de gamme et la pâtisserie. L’Asie, quant à elle, est portée par une expansion spectaculaire du luxe, notamment en Chine, au Japon, à Singapour ou en Indonésie. Notre objectif est donc de densifier notre présence dans ces zones où la croissance est réelle. Sur le segment hôtelier, nous collaborons déjà avec de grandes enseignes internationales : le Four Seasons (George V à Paris, Riyad, Abu Dhabi), Rosewood, Ritz-Carlton à Kyoto, Park Hyatt à Niseko, ou encore le Grand Hyatt de Jakarta, dont l’ouverture est prévue en décembre. Nous venons d'inaugurer à Singapour le plus grand flagship de la maison Pierre Hermé Paris, ainsi qu'une boutique dans le lobby lounge du spectaculaire complexe Marsa Al Arab du groupe Jumeirah, à Dubaï. Sur la franchise, nous poursuivons notre expansion à Taïwan, Singapour, Doha, Abu Dhabi, Séoul, ou encore au Qatar. Nous avançons aussi en Europe centrale ou en Ouzbékistan, où émerge une clientèle CSP+ à fort pouvoir d’achat. D’ici fin 2026, nous aurons consolidé des positions solides sur nos zones clés.  La boutique Pierre Hermé Paris à Singapour ©Pierre Hermé Paris L’ouverture du pavillon de 400 m² à Singapour illustre une volonté d’offrir une expérience complète, au-delà de la simple boutique. Quelle place occupe désormais l’expérience client dans votre stratégie de marque ?Pierre HERME : Nous avons voulu offrir à Singapour une expérience inédite, qui va bien au-delà de la simple boutique. On y trouve par exemple un bar à glaces proposant nos saveurs emblématiques - Ispahan, entre autres - mais aussi des Soft Ice (glaces véganes), des brioches glacées servies chaudes, ou encore une expérience barista avec des cafés de spécialité et des bubble teas aux saveurs Pierre Hermé Paris. L’espace s’enrichit aussi d’une offre salée à laquelle j’apporte toujours une touche pâtissière - un ceviche relevé de framboises, par exemple. J’ai également créé un gâteau exclusif pour Singapour, à base de cacahuètes, qui s’inspire de l'iconique Long Bar du Raffles Singapore et son sol jonché d’épluchures de cacahuètes. C’est d'ailleurs l’un de nos gâteaux best-seller. Nous lancerons bientôt un macaron pandan-kaya, inspiré de cette pâte à tartiner à base d’œufs, noix de coco et pandan, typique de la région. L’idée est d’offrir des produits exclusifs, pensés pour le territoire, sans jamais trahir l’identité de la maison. Et pour que l’expérience soit parfaite, nous accordons aussi une attention particulière à la formation du personnel : chaque vendeur doit connaître l’origine, la recette et les ingrédients des produits qu’il présente. Nos équipes dédiées accompagnent régulièrement les points de vente à l’étranger, qu’il s’agisse de vente, de barista ou de pâtisserie.  Comment parvenez-vous à préserver l’identité de la maison tout en adaptant vos créations aux goûts et cultures locales ?Pierre HERME : Nous n’adaptons pas nos créations, nous avons les mêmes propositions en France et à l’étranger. Nous ajoutons seulement quelques pâtisseries inspirées de la culture locale. Les clients viennent avant tout chercher nos gâteaux emblématiques. Eric VINCENT : En effet, quel que soit le point de vente, on retrouve toujours les produits iconiques de la marque. Nous complétons ensuite par des créations saisonnières et des exclusivités locales, afin de conserver une cohérence tout en exprimant la diversité des goûts. Selon les régions, nous avons développé des gammes qui s’inspirent des saveurs et des fêtes propres à chaque culture, comme au Ramadan, à l’Aïd, ou au Nouvel An chinois.  LIRE LA SUITE   
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