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Interview "Les artistes de la nuit me demandaient où j'avais choppé ce que je portais" : rencontre avec Miss Boo, couturière des drag queens

Actualités de l'Ecole

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18/03/2025

 Interview "Les artistes de la nuit me demandaient où j'avais choppé ce que je portais" : rencontre avec Miss Boo, couturière des drag queensMiss  Boo,  la  couturière  des  drag queens, qui participe à l'exposition "L'Art du drag. Trois regards mode" à l'école parisienne Esmod, le 6 février 2025. (CORINNE JEAMMET / FRANCEINFO CULTURE) 

L'école  Esmod  Paris  présente  "L'Art  du  drag. Trois regards mode". L'exposition met en lumière cet univers festif au travers de la vision de trois anciens élèves. 

L'école Esmod Paris présente L'Art du drag. Trois regards mode, jusqu'au   27   février   :   l'exposition   met   en  lumière  trois personnalités de l'univers festif du drag qui célèbrent la diversité, l'audace et l'expression de soi à travers la mode.

L'École supérieure des arts et métiers de la mode fait converser Miss Boo (Nouvelle fenêtre) , Kitty   Space  (Nouvelle  fenêtre) et drapeau blanc (Nouvelle fenêtre).  Ces  trois  anciens  élèves  couturier,  styliste ou drag définissent l'expression artistique du drag  au-delà  de la performance et incarnent un dialogue sur le genre, l'identité et la société tout en apportant de la couleur à la vie. À découvrir une silhouette emblématique pour chacun  toutes trois vues lors des différentes saisons du concours   "Drag Race"  mais aussi des accessoires et des photographies.

"C'est  une  exposition qui souhaite soutenir ou révéler l'art du drag, pas uniquement en tant que phénomène, mais bien en tant que  savoir-faire  multiple  (du  couturier,  du  perruquier,  du  brodeur,  du  maquilleur...)  à  travers trois personnalités qui se complètent.  Bien  que  différentes,  elles  ont  en  commun  cette  volonté  de  travailler  autour  d'une  passion, chronophage et coûteuse.  Elles  partagent  cette  volonté  de croire en leur rêve et chacune à leur manière a réussi, peut-être pas à en vivre au sens pécuniaire, mais à se faire connaître", explique  Sylvie  Marot,  directrice  du pôle art culture héritage Esmod, le 6 février, dans le hall de l'école où se tient l'exposition.

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Rencontre  avec  Miss Boo, la couturière des drag queens, qui a déjà créé plus d'une quinzaine de tenues pour le concours Drag Race France. Elle nous dévoile son parcours et explique comment l'univers du drag enrichit sa vie de manière positive. 

Franceinfo culture : Pourquoi ce surnom de Miss Boo ? 

Miss Boo : Boo,  ce  sont  les  trois  premières lettres de mon nom de famille qui est un peu compliqué à lire et à écrire. Depuis que je suis petite, on m'a toujours appelée Boo-Boo et donc, sur les réseaux, j'ai opté pour Miss Boo. 

De quand date votre passion pour la mode ? 

Depuis   toute  petite,  j'étais  attirée  par  le  vêtement.  Ma  première  passion,  c'est  la  Barbie  super  lookée  avec  toutes  ses garde-robes  pour  ses  différents  métiers. Mais c'est en voyant l'actrice Marilyn Monroe, que je me suis dit : elle est trop belle, je  veux  être  ainsi  !  J'ai  toujours  éprouvé un attrait pour les esthétiques ultra-sophistiquées, cette féminité exacerbée avec ce pouvoir d'être la plus belle et la plus forte grâce aux vêtements. 

Au  fil  de  mon  éducation  stylistique  viendront aussi le Hollywood des années 1940/1950, les pin-up, auxquelles s'ajouteront l'univers des "cocottes" et des corsets du début du XXe siècle, découverts lors de ma scolarité à Esmod. 

Après  un  Bac pro métiers de la mode à Cholet, vous intégrez Esmod avec une spécialisation en prêt-à-porter masculin. Pourquoi ce choix ? 

Je  buvais  les  paroles  d'une  de  mes  professeurs  qui m'a vraiment appris un métier, car elle avait la passion dans le regard et dans  le  geste.  Elle  m'a  conseillé  d'aller  en  spécialisation  homme plutôt qu'en haute couture. Elle donnait aussi les cours en classe de perfectionnement, je l'ai suivie : cela m'a appris toute la base du corps qui me sert encore aujourd'hui. 

Video

Exposition "L'Art du drag. Trois regards mode", à Esmod, Paris. .(ESMOD) 

Comment s'est faite la rencontre avec l'univers des drag queens et le cabaret burlesque ? 

Ma  rencontre  avec  l'univers  des  drag  queens  remonte à mon arrivée à Paris. Pendant mes études, j'ai été assez sage et assez studieuse. Une fois mon diplôme en poche, en 2016, en sortant d'Esmod, j'ai rencontré la créatrice turque Yazbukye qui faisait  des  accessoires  en  plexiglas : j'ai été son assistante. C'est à cette époque que j'ai commencé à beaucoup sortir le soir et pour mes nuits parisiennes, j'ai commencé à me costumer et à m'habiller. 

J'ai  rencontré  les  Queens  parisiennes, dans les cabarets et les boîtes de nuit : La Madame Klaude, l'Alcazar, Madame Arthur. 

Les  artistes  de  la  nuit  me  demandaient  où  j'avais  choppé  ce que je portais. Dès que j'expliquais que je l'avais fabriqué, ils voulaient, eux aussi, mes vêtements. Tout de suite après, je me suis mise à mon compte et j'ai réalisé leurs commandes.

Le concours Drag Race vous a mise en avant avec votre tenue XXL, de 4 mètres de long, portée par Cookie ?

Mes tenues pour Kam Hugh m'ont beaucoup mise en avant ainsi que les looks de Paloma ,   lors   de   la   saison  1.  De  même, ensuite, que Nicky Doll (Nouvelle fenêtre)et  Cookie,  à  la  saison  2,  et  Misty  Phoenix,  Lula  et  Ruby, pour la saison 3. Les Queens qui me mettent le plus en avant sont Kam Hugh et La Grande Dame.

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